Voilà comment j'ai occupé la fin de ma journée. Je me suis sombrement amusée à chercher la maniére non douloureuse d'accéder lachement à la mort, à l'état de néant. J'ai pensé détenir la palme de la souffrance avec mon échec aux oraux. Certes! Celui ci annonce une troisième année a me branler avec un minimum d'efforts le cerveau. Rien de bien réjouisant en somme. Mais... palme de la connerie surtout.

J'ai passé mon année à attendre ce diplôme comme la bénédiction, la clé de la résurrection. Je raisonne à l'envers. C'est en recadrant ma vie, en la dynamisant que la cagnote tombera.

Je marche à côté de ma vie. Mes rêves m'endorment quand ils devraient me donner la rage d'avancer.

Désir, envie, amertume, peur viennent joncher mon parcours d'obstacles.

Un jour viendra où je me retournerai sur ma vie et je pleurerai toutes les larmes de mon corps de n'avoir pas vécu. Mon corps se consumera. Il ne sera plus "vendable". Je rierai amérement des complexes imposés à un corps jeune, ferme et dynamique.

Heureuse d'apprendre que je suis lue au-delà de l'atlantique :-)

Il ne manquait plus pour parfaire à mon bonheur qu'un ... boulet! Elle a testé un peu tout le monde mais vous vous doutez bien que c'est moi qui ai tiré le gros lot. Je ne sais pas bien comment ca s'est mis en place mais disons que mes samedi soirs lui sont réservées pour les dix années à venir! Au secours!! Je suis faible et influençable!!! Pourquoi n'ai-je pas réagi avant!?

J'hésite... j'attribuerais mon désarroi à son égocentrisme ou son égoisme; quoique sa lourdeur doit aussi y être pour quelque chose. J'ai fait des recherches actives - il y a des livres trés complets sur "comment larguer un mec en 10 leçons", "comment se débarasser de ses kilos superflus en moins de 15 jours", etc mais rien sur "comment se défaire d'une copine collante! étouffante!! oppressante!!!"

Certes, j'avoue qu'elle sait m'être d'une grande utilité pour réviser mes cours, mais une séance de révisions mensuelle partant de son initiative... est-ce réellement profiter? Et puis, rien ne mérite ce calvaire - même une séance de cours particulier qoutidienne!!!

Je n'ai plus de larmes a verser

Plus de motifs pour pleurer

Mes angoisses, mes detresses

Tendent à se répéter

A quoi bon s'apitoyer

Désolation

Ma destinée qui ne veut s'éclairer

Qui ne veut faire une halte sur la case chance

Et moi qui ne me donne pas les moyens

De forcer ce destin

Qui ne se montre pas tendre avec moi

Acharnement

De multiples remises en question

Les chemins empruntés qui m'amènent

Toujours à ce même maudit endroit

Immobilisme

Ces êtres qui passent dans ma vie

Sans jamais s'y poser

Ce manque d'affection, d'attention

Cette dependance provoquée

Ces mêmes déceptions

Indifférence

Et ce vide...

Pourquoi ce besoin systématique de tout détruire?

Tout ceci est incohérent!

Je passe mon temps à tenter de grignoter la part de bonheur qui me revient; et dès qu'il pointe son nez, je le fuis de toutes mes forces.

J'ai besoin de me mettre dans un état torturé et torturant pour me sentir vivante. Dés lors que de l'amour, de la stabilité se présentent à moi, l'angoisse me gagne. Ce n'est pourtant pas juste, j'aspire à toutes ces jolies conneries dont j'évite les chemins.

C'est tellement soudain et rapide...

Verouillage centralisé des portes vérifié. Missiles air-air, air-mer, air-sol prets à défendre.

...

Mauvais présentiment... j'ai bien peur qu'il n'utilise une arme ultra puissante

Aîe!!

BON APPETIT!!!

Me voilà de retour en France. Ces vacances m'ont fait du bien et m'ont permis de faire le point. Me revoiçi la tête pleine de nouvelles résolutions.

Je suis assez satisfaite du travail scolaire fourni pendant mon séjour. J'éspère continuer sur ce rythme, bien qu'il ne me paraisse pas tant soutenu.

Stopper les sorties et rentrer dans les rangs ont un temps parcouru mon esprit mais me semblent désormais le meilleur moyen de glisser progressivement vers un état de dépression chronique. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Après tout, on peut consommer de tout tant que c'est fait avec modération.

Quant à l'eternel problème de ma vie affective, je compte le mettre de côté un certain temps. J'ai pris la décision de ne plus laisser quiconque faire intrusion dans ma vie, dans mon coeur avec autant de zèle et d'effronterie. Le cocon se referme a mesure que je tente de l'ouvrir. C'est plus raisonnable de ne pas causer davantage de dégats en forcant la serrure. Mon coeur ne se porte que plus convenablement scellé.

Ne t'inquiete pas Maya pour le double post, c'est déjà de l'histoire ancienne - je gère mon blog d'une main de maitre ;o)

Sympa de voir que j'ai un double quelque part dans ce beau pays ;o)
Tu as bien entendu raison lorsque tu dis que c'est la peur qui empèche d'avancer. J'ai presque peur de mon ombre d'où cette stagnation depuis plusieurs mois.
Paradoxalement il s'agit davantage chez moi de la peur de la réussite que de celle de l'échec. Malgre mes "plaintes intempestives", je pense me complaire dans mon immobilité. Je m'autorise des soirées de débauche où la vie grouille de tous côtés pour oublier un instant l'angoissante fixité dans laquelle je me suis établie.

On va profiter de cet été pour faire un bilan qui s'avère nécessaire et repartir du bon pied en Septembre...

Bonne route à toi...

Pour répondre à ton message Cinnamon:

pas d'attente = déception quand même! La preuve en direct puisque je m'étais préparée à échouer à mon concours. Le verdict est tombé! L'échec est officialisé! Ca fait trés mal!

Morale de l'histoire? On a beau se protéger, on peut tout de même être dévasté par les echecs en tous genres, même en y portant un minimum d'attentes.

Ca forge le caractère comme tu dis... C'est ça la vie : une suite d'experiences bonnes ou mauvaises. Faut faire avec. Apparemment il faut mériter notre place en ce bas monde en s'en prenant plein la face...